Cela faisait un moment que je me dis que je devrais vous faire un article sur ce sujet, mais au final, je ne l’ai jamais fait… Alors que pourtant c’est un mal qui touche à priori 10% de la population, à des degrés plus ou moins différents. C’est classé 20ème des maladies qui altèrent le plus la qualité de vie, et elle touche surtout les femmes. Pourtant, surtout sans doute car c’est une maladie surtout féminine, y’a des gens encore pour dire « mais tu fais ta chochotte » ou « prend un doliprane, ça va passer ». Euh, lol.
Qu’est ce qu’une migraine ?
Alors un premier point important, c’est de bien définir ce qu’est une migraine, car ce n’est pas « juste » un mal de tête. Il y’a différents types de maux de tête et la migraine n’en est qu’un parmi d’autres.
- Donc pour parler de migraine, on retient les critères suivants (pompés sur wiki) :
les crises durent entre 4 et 72 heures ; - la douleur présente au moins deux des caractéristiques suivantes : prenant la moitié du crâne, invalidante, pulsatile et aggravée par l’effort physique ;
- la migraine s’accompagne d’au moins deux des signes suivants : photophobie (intolérance à la lumière), phonophobie (intolérance au bruit), nausées, vomissements ;
- survenue d’au moins 5 crises répondant à ces critères ;
- et normalité absolue de tous les autres examens, essentiellement examen neurologique.
Donc, on voit que c’est une maladie chronique et que l’un des critères déterminants pour définir que c’est une migraine c’est qu’on trouve rien de chelou. Ce qui explique pourquoi cela peut être diagnostiqué après des années de douleurs….
Une migraine s’établit sur un terreau héréditaire mais la survenue d’une crise de migraine est souvent liée a des facteurs environnementaux : stress (ou justement la descente du stress), rythme de vie, alimentation, facteurs extérieurs divers et variés. Du coup il est parfois difficile pour ceux qui ne vivent pas cette maladie de comprendre que le manque de sommeil peut déclencher la migraine, mais aussi les pistaches, les environnements trop chauds ou trop froids et les baisses de pression atmosphérique. Bin, oui, c’est complexe, si y’avait qu’une cause, ca serait un peu trop fastoche.
Mon cas
Ma mère est migraineuse (mais diagnostiquée très très tard, on la prenait juste pour une folle avant de nommer son mal) du coup, lorsque à 16 ans j’ai commencé a avoir des maux de tête, forcément, on a rapidement pensé à ça. Il se trouve que mes maux de têtes étaient en partie dus à ma vue (qui a baissé soudainement à 15 ans) mais malheureusement une fois les lunettes arrivées, je ne me suis pas totalement débarrassée de mes migraines. Ca a peut être été un déclencheur mais j’étais bien une migraineuse.
Un des points importants à faire c’est de tenir un journal de migraines, pour identifier les déclencheurs. Comme cela fait plus de dix ans que je sais que je suis migraineuse, j’ai tout inspecté et à force je connais par coeur les déclencheurs les plus courants. Chez moi, les crises sont déclenchées par :
- le fait de trop dormir ou de ne pas dormir à heure fixe. Je DOIS me réveiller à 9h maximum, où la migraine va m’accompagner pour la journée. Même si je me couche à 5h, je me lêve à 9h max, quitte a être crevée ou à faire une sieste. J’ai adopté ce rythme qui est devenu naturel maintenant et ce fut une des meilleures idées. Je ne sais plus ce que veut dire faire une grasse-mat’, vous pouvez être triste pour moi, mais c’est ça ou avoir la migraine. J’envie ces gens qui se lèvent à 11h le dimanche.
- Le paprika et les pistaches. Alors que j’adoooooore les pistaches :(. Le paprika c’est traitre mais souvent y’en a caché, genre dans les knacki ou le surimi et la, bam, surprise. Ma mère c’est le chocolat qu’elle a du éliminer, la pauvre…. Les migraines alimentaires, c’est fastoche je les déclare en 1 à 2h après le repas…
- Les chutes de stress. En période de stress (ou assimilé) je n’ai pas de migraines *touche du bois* : j’en ai pas au Hellfest, j’en ai pas en voyage, j’en ai pas quand c’est le rush au boulot. Mais quand le stress est tombé, quand je suis pépère le week-end, bam, vengeaaaaance …
- Les changements brutaux de pression atmosphérique. C’est pas automatique, mais j’ai remarqué que certaines fois, ça coincide.
Il y’a aussi des migraines avec aura ou migraines ophtalmiques, mais je n’en ai pas, donc je n’en parle pas… Il y’a quelques années, j’avais en moyenne une migraine par semaine, et donc je souffrais énormément, surtout que c’est assez handicapant…. Et pas toujours compris par les gens. Dans ces cas là, je me met au calme (pas dans le noir, moi j’ai la phonophobie et non la photophobie), je me drogue aux médocs et au café, mais souvent, je n’ai rien d’autre à faire que dormir. Sauf qu’au travail, c’est pas super évident de dire « j’ai la migraine, je pionce je reviens demain »….
Heureusement, il existe des manières de traiter les migraines ! Si un docteur vous dit de prendre votre mal en patience ou vous dit que c’est dans votre tête changez-en ! C’est une maladie qui touche surtout les femmes, notamment car les cycles d’hormones peuvent dans certains cas influer les crises. Dans mon cas, une migraine sur 5-10 était liée à ca, mais pas l’immense majorité pourtant les docteurs ne semblaient voir « que » cela. Déjà, même si c’était « que » lié a mes cycles, y’avait des solutions : y’a des pilules comme celle que j’ai en ce moment qui ont un taux fixe d’hormone tous les jours et sans pause de 7 jours ce qui aide dans le cas ou la chute d’hormone donne une crise. Mais surtout c’était 10% de mes migraines et donc ca aurait été bien de s’interesser aux 90% restant. Mais non, le sexisme en milieu médical existe. Heureusement j’ai changé de docteur depuis.
Il est important d’écouter son corps et de savoir reconnaitre les premiers signes de la migraine, car plus le traitement est pris tôt plus il est efficace. Il y’a plusieurs types de traitements, je ne vais vous parler que de ceux que j’ai pu tester…. Il n’existe que peu de traitement dédiés à la migraine, il y’a beaucoup de traitements qui sont détournés.
- Eviter les déclencheurs, évidemment. C’est plus facile à dire qu’a faire, bien sûr. Le sushi qui a du surimi et que tu t’en rends compte après avoir mangé, bin, rapé :( J’ai adopté une routine de sommeil et j’essaie d’éviter les aliments génants. Je ne peux rien faire pour le stress ni pour la pression atmosphérique.
- Le café peut soulager les petites crises si pris assez tôt. Cela m’a rendue cafeinomane mais ça marche bien sur moi. Sur d’autres c’est le contraire …
- Des traitement de fond peuvent espacer les crises.Il s’agit d’un traitement à prendre pendant plusieurs mois en continu. J’ai pris du propanolol et ça m’a fait autant que pisser en l’air.
- Les AINS (anti-inflamatoires non stéroidiens) peuvent faire effet. J’ai testé le bi-profenid qui m’a soulagée un temps mais qui était devenu trop faible pour moi, puis le Proxalyoc qui est un lyophilisat et qui donc est absorbé plus rapidement. Les petites crises dans mon cas passent seulement avec un AINS par contre, cela défonce l’estomac, donc une gastrite plus tard, j’essaie de les utiliser a parcimonie (et surtout pas les mélanger avec d’autres AINS)
- Les triptans. C’est un peu l’artillerie lourde, ce sont des produits efficaces mais avec des effets secondaires importants qui font qu’on les prend pas à la légère. Il existe une dizaine de triptans différents et j’ai du en essayer 6 avant de trouver celui qui me va, le Maxalt. Il me va, mais il faut que je le prenne et que je dorme 20 minutes si je veux pas être en mode zombie (sauf que c’est pas toujours facile à faire au travail). De plus il me donne des sortes de crampe à la mâchoire super désagréables et des sortes d’hallucinations sensorielles, j’ai l’impression de m’enfoncer dans le sol c’est super étrange, mais en cas de grosse crise, ça me soulage en une heure (au lieu d’un jour sans rien). Mais c’est 1h assez infernale sous triptan. Et encore, j’ai eu des triptans qui me donnaient des courbatures partout sur le corps, y’en a qui font vomir (beeeeeeaaaah) ou qui font pression sur la poitrine. Donc voila c’est l’artillerie lourde, j’en prend pas à chaque fois.
Aujourd’hui, grâce à ma connaissance des déclencheurs je n’ai plus qu’une grosse crise par mois, où par deux mois. J’en ai des petites, mais comme je les repère très vite, je prends directement du café et un AINS (oui, bidou-sama est soumis à rude épreuve). Si au bout d’une à deux heures la crise n’est pas partie, j’enchaine avec un triptan. Je n’ai pris du triptan que quelques fois au travail, car c’est difficile à survivre au bureau en ayant l’impression de s’enfoncer dans le sol. J’essaie dans ses cas là de rentrer plus tôt pour dormir. Mais ca n’est pas évident. Ca m’est arrivé quelque fois de me barrer a 16h ou d’aller m’enfermer dans les chiottes pour dormir afin de faire passer le mal.
Tous les dessins ont été publiés sur Fallengodess dans le début des années 2010 avant que je ne sois traitée aux triptans. J’ai passé plusieurs années d’errance entre les traitements pas assez efficaces, les docteurs ne voulant pas me donner direct comme ça des triptans – ce que je comprends -. Et les années de tattonement pour les triptans furent aussi très éprouvantes. J’étais souvent incapable de fonctionner pendant des jours. Aujourd »hui je connais mes migraines et j’ai un traitement efficace… Si vous aussi vous avez souvent mal à la tête, consultez. Et changez de docteur si il ne vous prend pas au sérieux. Il ne faut pas souffrir sans tester ce qu’il est possible de tester.
Et vous, êtes vous migraineux-ses ? Comment vous en sortez vous ? Quelles sont vos astuces ?
21 Comments
Ma sœur est migraineuse, et mine de rien, il faut aussi apprendre à vivre avec (on est colocs). C’est horrible de ne rien pouvoir faire et de la voir souffrir. Ms depuis quelques années, il y a un mieux notable, ça fait très longtemps que je ne l’ai pas vue devoir passer une journée entière au lit dans le noir et le silence. De son côté, parmi les déclencheurs, il y a les tanins, donc vin rouge interdit, mais surtout les rythmes de travail à la con qui sont liés à son boulot: qd on est réanimateur en néonat/pédiatrie, ben on fait des gardes, on fait des astreintes de SMUR où on peut être appelé à 3h du mat pour sauter dans un hélico, etc, etc. et aussi, le manque de caféine peut lui entraîner des migraines: après une semaine difficile où elle passe bcp de temps à l’hôpital et donc boit bcp de café, si elle se retrouve à la maison le w-e et n’en boit quasi plus, ça ne rate jamais. Donc on fait tourner la machine à expresso le week-end! Pour les aides additionnelles en démarrage de crise (d’ailleurs, pour les AINS, toujours manger qqchose en les prenant, ton bidou va te dire merci), il y les massages des temps à l’HE de menthe poivrée, ou avaler un sucre imbibé d’HE de menthe poivrée, ou en mettre à brûler dans une pièce, et aussi mettre une source de froid là où ça fait mal (on garde tjs des blocs de congélation pour glacière même si on n’a pas de glacière, tu en glisses un dans un gant de toilette et tu le mets sur la zone douloureuse, ça aide bien). Courage!
Ayant vu mon père devoir régulièrement aller s’enfermer dans le noir pour dormir pendant des années, je sais que la migraine c’est loin d’être du cinéma et ça me fait un peu rire les gens qui disent qu’ils ont une migraine quand ils ont juste un mal de tête passager… Mon oncle du côté de mon père est aussi migraineux du coup je m’estime bien heureuse d’y avoir échappé, en tout cas pour l’instant.
Du coup l’avion ça peut t’en déclencher ?
En tout cas bon courage, c’est super déjà que les crises se soient espacées.
@Lélie oh gosh je compatis tellement pour ta soeur et ce rythme qui doit etre difficile à vivre. Je sais que le rythme de sommeil est un de mes plus gros déclencheurs et que j’ai besoin de rythme fixe, alors avec son metier je n’imagine pas :(
Je testerais la menthe poivrée à l’occase, il me semble que ma mère en utilisait mais je n’ai jamais testé moi.
Tu as raison de parler du fait de « vivre avec » car l’entourage a beau ne pas être touché, il subit les conséquences. En cas de crise, Mr ne doit pas faire de bruit, se fait parfois requisitionner pour me ramener a la maison car j’en peux plus et on a éliminé des aliments de notre alimentation et compagnie …
@AbyssalChaos eh bien étonnament l’avion ne m’en a jamais déclenché, c’est plus le décalage horaire mon risque. J’avais d’ailleurs très peur d’avoir une migraine a mon arrivée au japon pour cela. Sauf que arrivée au japon = stress et du coup, je n’ai eu la migraine -mais carabinée- qu’a mon retour en france où la j’ai morflé un max. Tu as de la chance d’y avoir échappé, du moins pour le moment. Ma soeur ne connait pas les migraines je l’envie un peu.
Merci pour cet article !
N’étant pas migraineuse, je ne connaissais pas du tout ces phénomènes de déclencheur (le stress et le manque de sommeil, je pouvais imaginer mais la bouffe pas du tout). Chez moi, ce sont les douleurs liées aux règles, c’est sympa ça aussi ! Et les réflexions « oui, ça va, arrête de faire ta chochotte », je connais malheureusement. Mais vu les antécédents, ça n’a jamais été pris à la légère et mes parents m’ont toujours soutenue. Même si des fois j’essayais de me persuader moi-même que c’était que dans ma tête. Maintenant c’est fini avec la prise de pilule (non, je n’ai pas trouvé d’autre solution/on ne m’a pas proposé d’autres traitements qui marchent) mais j’ai toujours un peu d’amertume depuis que j’ai entendu mon médecin général me dire « Je sais que ces douleurs sont un problème mais la médecine actuelle a du mal encore à l’expliquer et je ne peux rien faire désolé ». C’est pas comme si les femmes avaient leurs règles depuis le début de l’humanité ein… Mais comme tu le soulignes, tout ce qui est dit féminin…
Encore merci pour ton article détaillé !
PS : j’adore tes illus, ça rend super bien ici :D
@Baboune haha j’aurais aussi pu faire un article sur les douleurs menstruelles tellement j’en ai souffert :( alors je compatis …. Pour le coup, j’ai pris la pillule, ca m’a soulagée un temps, puis plus assez et j’étais a me bourrer d’Antadys (anti-inflammatoires sur ordonnance donc) pendant 3 jours. Et quand je dis me bourrer, j’ai du faire des jours à 6 cachetons. Ca m’a dé-mon-té le bide. Mais je preferais avoir mal a l’estomac que subir ces douleurs de regles.
Après, j’ai finalement consulté une sage-femme qui m’a direct proposé une pillule sans pause (et donc …. sans règles !). Ca fait trois ans que j’ai plus mal, c’est la révolution, mais je l’aurais découverte plus tôt, j’échappais a des années de douleur …
Je ne suis pas migraineuse à proprement parlé mais j’ai une névralgie chronique du grand occipital. Je m’estime chanceuse car les crises sont déclenchées par des contractures musculaires, donc une bonne nuit de sommeil et ça part, sans médocs sans rien.
C’est normal que la caféine fonctionne bien pour les migraineux, c’est un vasoconstricteur, tout comme la nicotine (non je ne t’incite pas à fumer :p ). Par contre, je pense que l’alcool n’arrange rien car lui est vasodilatateur. Sinon oui, c’est normal que les triptans provoquent autant d’effets secondaires, ce sont des psychotropes un peu assimilables aux antidépresseurs et aux hallucinogènes, ils augmetents Courage en tout cas !
Je ne suis pas migraineuse à proprement parlé mais j’ai une névralgie chronique du grand occipital. Je m’estime chanceuse car les crises sont déclenchées par des contractures musculaires, donc une bonne nuit de sommeil et ça part, sans médocs sans rien.
C’est normal que la caféine fonctionne bien pour les migraineux, c’est un vasoconstricteur, tout comme la nicotine (non je ne t’incite pas à fumer :p ). Par contre, je pense que l’alcool n’arrange rien car lui est vasodilatateur. Sinon oui, c’est normal que les triptans provoquent autant d’effets secondaires, ce sont des psychotropes un peu assimilables aux antidépresseurs et aux hallucinogènes ;) Courage en tout cas !
Mon père avait des migraines tous les weekends fut un temps, mais depuis qques années ça va beaucoup mieux. Pour l’instant je touche du bois, je n’en ai jamais eu, mais j’ai peur que ça finisse par m’arriver (j’ai des maux de tête de plus en plus fréquemment et longs, mais pas encore handicapants heureusement). Je sais que c’est l’enfer à vivre du coup ça me fait flipper. :(
Par contre je rejoins la team antadys, ces cachetons là m’ont évité bien des heures d’agonie à coté de la cuvette des chiottes. ><
Je me reconnais quelque peu dans ton article, même si elles sont sans doute moins violentes… enfin je commence à connaître les éléments déclencheurs, comme le fait de dormir trop, descente de stress et période des règles. Je devrais tenter de voir s’il en existe d’autres, surtout au niveau de mon alimentation! Je sais que j’en ai moins aussi depuis que j’ai changé les verres de mes lunettes. A l’époque l’ophtalmo m’avait prescrit des verres beaucoup trop forts par rapport à ma vue o_O depuis elles sont quand même moins fréquentes…
Merci pour ce bel article ! Je fais depuis longtemps des grosses migraines classiques, mais je suis aussi atteinte d’une forme rare de migraine avec aura qui me pourri la vie au point que j’ai dû arrêter de bosser et qu’on ne sait pas si je pourrais re-travailler un jour.
Très difficile d’avoir le diagnostic, le bon traitement, d’arriver à équilibrer…
J’ai moi aussi le rythme de vie comme déclencheur, les allergies alimentaires, le bruit, la lumière, les changements de pression, les descentes de stress, les changements de température… on peut influencer certains paramètres mais pas tout ! Et effectivement souvent l’entourage n’est pas très compréhensif…
Je suis migraineuse aussi. Je prend un traitement de fond depuis 3 ans qui réduit les crises et l intensité des douleurs. Quand j ai une crise je prend un triptan moi c est almogran qui fonctionne et de l ibuprofene. Avant le traitement de fond c était l enfer. Je conseille de consulter un neurologue et de tenir un journal de migraines. J ai essayé 6 traitements de fond. Celui ci est efficace pour le moment.
Ah la bonne migraine due à la chute de stress… c’est pas ma copine ! :(
C’est vraiment invalidant mais comme tu le dis, beaucoup de personnes ne se rendent pas compte de ce que l’on vit lorsqu’on est en pleine crise !
Ravie de lire un article d’une autre migraineuse. Comme toi, je souffre d’importantes migraines depuis mon adolescence mais je ne suis prise en charge que depuis 2 ans. Quand je suis en crise, je ne supporte rien. Je ne peux qu’être couchée, dans le noir avec un silence complet. Les nausées sont aussi très handicapantes. Je fais très attention aux déclencheurs mais certains sont impossibles à gérer (le changement de températures trop rapides). J’ai trouvé un bon traitement pour gérer les crises : le tigreat. Ce médicament se prend quand je sens que je vais avoir une migraine. Alors, il faut bien connaitre son corps et les signes précurseurs. Mais sur moi, ça marche. ça me permet notamment de terminer ma journée de travail avec un mal de tête supportable. Pris avec de l’ibuprofène assez tôt, ça peut même empêcher les crises :)
@Sandrine aaah l’antadys, ma vieille amie ! Mais après quelques années, en prendre ne changeait rien. Une fois, sous le coup du désespoir, j’avais pris en même temps plusieurs cachets différents (antadys + efferalgan + un autre que je sais plus mais que c’est l’infirmière du lycée qui me l’avait filé). J’ai passé mon après-midi défoncée ET encore mal dans toute la moitié basse du corps. Cool -_-
Je suis aussi migraineuse alors je vois bien, les trois jours à se traîner avec les gens qui limite ne te croient pas que ça puisse durer si longtemps…
Dans mes déclencheurs, figure très haut le manque de sommeil, je suis une grosse dormeuse et en-dessous de 7 heures de sommeil ça ne loupe pas. Les changements brusques et répétés de température, pas bon. Les produits laitiers, faut que je fasse gaffe, à petite dose pourquoi pas mais faut pas que je force.
Les choses se sont cependant bien améliorées depuis quelques années. Je mange plus léger le soir et je fais plus de sport, ce qui fait que je dors mieux et que j’ai moins de cas de manque de sommeil. Je ne bois plus de lait, les seuls produits laitiers dans mon alimentation c’est un peu de fromage de temps à autres et basta – effets positifs secondaires sur ma digestion d’ailleurs !
J’ai aussi limité l’alcool et amélioré la qualité de ce que je bois (alcool de soirée étudiante = mauvaise idée).
Mais ça n’empêche que quand j’en fais une, comme je suis photophobe et phonophobe (le combo de merde), c’est tenir tant bien que mal jusqu’à chez moi et me coucher dans le noir… Dur pour l’Homme aussi qui ne sait pas quoi faire quand il me voit pleurer de douleur.
J’ai pris des triptans mais ça m’assommait pour le compte, je m’endormais tout net et après j’étais ensuquée pendant des heures… Pour l’instant je n’ai pas de traitement mais, croisons les doigts, ça fait trois mois que je n’ai pas eu de migraine :-)
Enfant, mettre un nom sur mes maux de tête à été très long et très compliqué à gérer. En même temps, pas facile de comprendre une gamine qui crie qu’elle a « mal à l’œil » à se tordre par tête et à vouloir éviter lumière, bouffe, son et odeur. Quand enfin, le verdict est tombé : migraine, il a fallu essayer de comprendre ce qui les déclenchait, sans écouter les a priori et les idées reçues des gens. C’est dingue le nombre de personne qui mettent ça systématiquement sur le compte du stress, direct ! Alors, toute seule j’ai compris que les changements radicaux de températures, les courants d’air aussi (la clim, le chauffage orienté sur mon visage…) étaient en ligne de mire des facteurs déclencheurs de migraines. Découvrir ce qui fait naitre les maux de tête et quels sont les signes qui précèdent la crise est un pas en avant considérable. Déjà, parce qu’on peut éviter les situations « critiques », ensuite parce qu’en cas de migraine qui s’amorce, on acquiers le reflex anti-douleur sans plus attendre (j’ai la chance de ne pas avoir à supporter des traitements lourds, encore faut-il que j’arrive à prendre mes anti-douleurs à temps). Et puis à côté, il y a effectivement les petites astuces qui, si elles ne font pas cesser la douleur, aident à la calmer : le café (ça, je ne m’y serait jamais aventuré de moi même, en pleine crise, et pourtant c’est assez révolutionnaire), la menthe poivrée, le froid…
Merci pour cet article et merci à tous ceux qui l’ont commenté pour partager leur petites expériences.
Ca doit pas être simple à vivre en tout cas.
Je ne fais pas de migraine mais des céphalées, je supporte les odeurs et la lumières, beaucoup moins le bruit et c’est surtout quand je suis stressée (en ce moment c’est la valse!) ou que je passe la barre des n’importe nawak niveau horaire. Sinon j’ai la première cervicale bloquée (C1) et je tire le gros lot je dois prendre rdv chez l’ostéo (j’aime mes cervicales en papier maché!). J’ai juste l’impression d’une perceuse perpétuelle qui vrille mon cerveau. Le manque de sommeil aussi. C’est moins handicapant qu’une migraine car je ne suis pas immobilisée mais c’est très chiant, surtout quand ça dure 3 jours!!!
sinon ca part des sinus à cause de mes allergies (j’ai aussi des sinus en carton platre!) et là ça prend toute la tête, pour un peu que je vienne de coincé ma C1…j’ai le combo gagnant.
Heureusement, sainte aspirine effervescente m’aide en diminuant mon mal. Et comme toujours, ça commence 5 minutes avant de partir bosser! Depuis, les bête petits maux de têtes, je passe outre sauf si ça tourne en céphalée. (depuis je me suis découvert une résistance à la douleur assée chouette…ahem!)
alors, je trouve déjà mes céphalées casse couille mais je compatit à 200% pour les migraines. Perso, ca me viendrai pas à l’esprit de juger les personnes migraineuses. Franchement, courage!
Je suis migraineuse, ma sœur est migraineuse, ma mère, ma grand mère… Au lycée j’ai loupé la moitié de mes années scolaire à cause de ça! Du mercredi au dimanche compris durant plusieurs années j’étais alitée, dans le noir total ne supportant aucune lumière ni aucun bruit avec la seule envie de m’ouvrir le crâne à coup de burin pour que le mal sorte enfin!!
Je prenais les médicaments de ma mère (mon doc était d’accord) conçus pour les maux de tête violents ( ils étaient prescrit à ma mère après une opréation du cerveau). Prise de sang, radio du crâne… Rien ne pouvait physiquement expliquer mes migraines. Je ne pouvais pas manger, je ne gardais pas la nourriture, je vomissais même l’eau (je prenais mes médoc à sec!) Je perdais chaque semaines entre 3 et 5 kilo ( que je reprenais tout de suite bien sûr!)
Puis enfin la solution! Un traitement de fond! C’est un traitement à prendre tous les soirs (pas plus contraignant que la pilule contraceptive!) pour prévenir les migraines et les éviter mais en aucun cas utile quand le mal est déjà en place, ça a vraiment marcher pour moi, je le prenais tous les soirs durant plusieurs mois, les migraines se sont espacées puis ont disparues! Enfin presque, aujourd’hui je ne prend plus ce médoc et il se passe facile plusieurs mois entre chaque migraines! Mais j’ai toujours une plaquette dans mon sac, car avec l’été, la chaleur et le soleil qui ébloui, les migraines peuvent revenir, je le sais à force, alors vaut mieux prévenir que guérir!
Parles-en à ton médecin: le traitement de fond Sanmigran.
Personnellement, je fais des migraines à Aura. J’ai découvert que le fait de ne pas boire assez d’eau dans un environnement chaud (je bosse en hôpital) me déclanchait les crises.
Résultat, en début de migraine, un Kétoprophène (bi-profénid), un demi litre d’eau et un café et en général, ça passe.
Bon courage à vous toutes!!!!
C’est affreux les migraines, moi je me transforme en the sentinel quand j’en ai une : j’entend tout super fort, la moindre lumière je la détecte. Les déclencheurs c’est trop de lumière, trop de bruit, un stress ou quand je me concentre sur quelqu’un qui parle. En ce moment j’ai un triptan, aucun effet secondaire donc tant mieux car absolument rien d’autre ne marche!
Que rajouter. Pour la photophobie je portais des lunettes de soleil en permanence pas poli. Les orthoptistes de l hotel dieux mon conseille des filtres qui existent pour basse vision chez essilor ils ont en plus un composant qui limite les bleus toxiques. Neanmoins si le soleil est derriere la vitre lunette de soleil. Je fais des migraines hemiplegique impressionnant e. Donc masque noir bouchon d oreille froid partout autour de la tete pour reduire les vaisseaux on trouve des poches a mettre au frigo en pharmacie on peut aussi prendre le sacs de petits pois du congel mais je ne garanti pas qu il soit commestible apres. J essaie de ne pas prendre de tryptan pour ne pas me bousiller de toute facon ca n enleve pas tous les effets de l hemiplegie. Traitement de fond je crois que j ai essaye tous les antiepileptique. Le seglor avant avait bien marche puis greve. Pas de betabloquant car ma tension baisse facilement. Une minuscule dose d antidepresseur pour supporter les effets indesirables… De certains medocs. Je ne peux plus faire le menage. La femme de menage a assiste au plus fort de la crise elle s est dite terrifiee. Pourtant ca fait 19 qu elle travaille pour la mairie aupres de personnes diminuees. Malgre tout comme vous j ai des remarques parfois desobligeante c est sur que dehors on ne nous voit jamais comme ca impossible de sortir. J ai eu du mal a obtenir le 100 % et la maison du handicap a bien du mal a evaluer le retentissement reel de cette maladie sur notre autonomie notre vie sociale et professionnelle. Autre chose je beneficie d oxygene. Ca soulage mais on ne peut pas le prendre toute la journee ca previent certaines crises debutantes et surtout ca aide a recuperer apres des heures de lutte. Courage a toutes